Parce que ‘L’amitié se nourrit de communication.‘
-Michel de Montaigne
Maintenant qu’on a fait un peu l’état des lieux du monde de notre perroquet (EAM ou non), aujourd’hui nous commençons une série de billets portant sur la communication… la nôtre, celle du perroquet et l’interrelation entre les deux. Nous l’avons vu, Coco est un animal grégaire, un animal social, c’est-à-dire qu’il est programmé pour vivre et interagir avec d’autres individus; et lorsqu’on vit avec autrui, ‘on ne peut pas ne pas communiquer‘ (Gregory Bateson). Or qui dit communication, dit code de communication, c’est-à-dire, message émis et message reçu.
Communiquer avec un perroquet est à mon avis l’expérience ultime en communication animale, puisque ce dernier (si on s’y prend bien) peut arriver à comprendre nos intentions et nos sentiments et y répondre adéquatement. Parce que nous et Coco possédons assez de canaux sensoriels communs pour y parvenir et malgré que ce ne soit pas parfait (et ça ne peut l’être parce que nous ne sommes pas un perroquet et qu’il n’est pas un humain), on peut quand même atteindre un degré de communication satisfaisant les deux parties.
Longtemps, la communication animale n’a pas été considérée, on se contentait de dire que les animaux avaient des ‘humeurs’, ce qui fut véhiculé pendant fort longtemps (et l’est encore dans certains milieux). Puis, arrivèrent Lorenz (Konrad) et Tinbergen (Nicolaas), les fondateurs de l’éthologie objective, qui définirent la communication animale comme suit:
‘Émission d’un signal qui provoque une réponse de la part d’un autre animal, qui prépare ou organise à distance ou à proximité et qui assure ou modifie le déroulement d’une ou plusieurs fonctions auxquelles participent au moins deux individus.’
Dans le monde de nos perroquets, il y a…
- L’individu qui émet le signal
- L’individu qui le reçoit
- Le groupe dont ils font partie et qui découle de l’interdépendance entre les individus. La communication est ce qui assure la cohésion et la collaboration entre les membres d’un groupe social (incluant celui que l’oiseau compose avec notre famille).
Avant toute chose, il nous faudra bien comprendre que la communication demande un apprentissage, et ce de part et d’autre. Alors, comme pour tous les apprentissages il nous faudra LUI et SE laisser le temps que nécessite cet apprentissage.